Le Modef place le revenu dans les priorités à défendre
Le Modef revendique un « changement de cap » pour les élections des chambres d’agriculture de janvier 2025. Le syndicat veut des prix garantis par l’État et des coefficients multiplicateurs qui garantissent le revenu des agriculteurs.
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« Nous rentrons en campagne avec un titre “changer de cap”», a déclaré le secrétaire général du Modef et président du Modef de l’Hérault, Didier Gadea le 3 novembre 2024. Le syndicat lance sa campagne pour les élections des chambres d’agriculture et entend « en finir avec la loi du marché et la spéculation ». Il revendique la mise en place de « prix planchers rémunérateurs fixes et garantis par l’État » et de coefficients multiplicateurs pour « cadrer les marges » des industriels et de la grande distribution.
Didier Gadea dénonce également la spéculation « assourdissante » sur le prix de l’énergie, qui touche toutes les exploitations et revendique que les tarifs soient aussi soumis à des coefficients multiplicateurs.
Sortir de l’OMC
Autre sujet brûlant, celui des accords de libre-échange et notamment celui du Mercosur. « Le Modef demande instamment de sortir les matières premières agricoles de l’OMC », clame Frédéric Mazer, nouveau coprésident national et président du Modef du Gard. Il estime que les accords de libre-échange « nuisent à l’ambition de souveraineté alimentaire » française et ne croit pas en l’application de clauses miroirs. Il en veut pour preuve le récent accort avec la Nouvelle-Zélande qui a été sans application d’aucune clause miroir.
« S’il n’y a pas une volonté politique forte de remettre des prix garantis par l’État et des coefficients multiplicateurs qui garantissent le revenu, la population agricole va disparaître », s’alarme Didier Gadea. Le syndicat réclame donc un changement de cap.
Pas d’alliance
Interrogé sur la possibilité de mener des alliances avec d’autres syndicats pour être plus représentatif — le Modef représentait au total seulement 2 % des voix aux dernières élections —, Didier Gadea l’exclut catégoriquement. Il rappelle que le Modef n’est pas présent dans tous les départements et que pour ceux dans lesquels il l’est, le syndicat atteint généralement un score proche des 10 %, et même 30 % dans les Landes. Il regrette, de concert avec Frédéric Mazer, que les sièges ne soient pas attribués avec une « vraie proportionnelle ».
Pour le collège des chefs d’exploitation, le mode de scrutin actuel attribue 50 % des sièges à la liste majoritaire et les sièges restants sont répartis à la représentation proportionnelle.
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